Le Dépistage du Cancer du Col de l’Utérus

Pourquoi le dépistage est crucial ?

1. Identifier tôt pour mieux soigner

Le dépistage permet de détecter des lésions précancéreuses ou un cancer à un stade très précoce. Plus le cancer est pris tôt, plus les chances de traitement efficace et de guérison sont élevées.

2. Intervenir avant que le cancer ne se développe

Certaines lésions du col de l’utérus évoluent lentement et peuvent être détectées bien avant qu’elles ne deviennent cancéreuses. Le dépistage permet de traiter ces lésions précancéreuses et d’éviter leur progression vers un cancer.

3. Réduire les complications

Un diagnostic précoce permet d’éviter des traitements lourds et invasifs, et améliore la qualité de vie des patientes.

Qui est concerné ?

1. Les femmes âgées de 25 à 65 ans

Le dépistage organisé concerne toutes les femmes de cette tranche d’âge, y compris celles vaccinées contre le papillomavirus. En France, un frottis cervico-utérin ou un test HPV est recommandé selon l’âge et le statut vaccinal :

• De 25 à 29 ans : Un frottis tous les 3 ans après deux tests normaux à un an d’intervalle.
• De 30 à 65 ans : Un test HPV est proposé tous les 5 ans, car il est plus précis pour détecter une infection persistante.

2. Les femmes à risque accru

Certaines femmes nécessitent un suivi renforcé, notamment celles qui :

• Ont des antécédents de lésions précancéreuses ou de cancer du col.
• Présentent une immunodépression, ce qui les rend plus vulnérables aux infections à HPV.

Les signes qui doivent alerter

Bien que le cancer du col de l’utérus évolue souvent silencieusement, certains symptômes doivent pousser à consulter rapidement :

• Des saignements anormaux en dehors des règles, après un rapport sexuel, ou après la ménopause.
• Des douleurs pelviennes persistantes.
• Des pertes vaginales inhabituelles, parfois malodorantes ou teintées de sang.

Ces symptômes ne signifient pas toujours un cancer, mais nécessitent une évaluation médicale.

Quel dépistage ?

1. Le frottis cervico-utérin

• Principe : Cet examen consiste à prélever des cellules au niveau du col de l’utérus pour détecter des anomalies cellulaires. Il est simple, rapide, et indolore.
• Fréquence :
  • Tous les 3 ans pour les femmes de 25 à 29 ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle.
  • Si une anomalie est détectée, des examens complémentaires (comme une colposcopie) peuvent être réalisés.

2. Le test HPV

• Principe : Ce test détecte directement la présence des papillomavirus à haut risque d’évolution cancéreuse. Il est plus précis que le frottis pour les femmes de 30 à 65 ans.
• Fréquence : Tous les 5 ans si le test est négatif.

Prévenir le cancer du col de l’utérus : la vaccination et le dépistage

1. La vaccination contre le papillomavirus

• Pourquoi se vacciner ?
  • Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus. La vaccination protège contre les HPV les plus fréquents.
• Pour qui ?
  • Les jeunes filles et garçons, idéalement entre 11 et 14 ans, peuvent être vaccinés gratuitement. Un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans.
• Efficacité : Bien que la vaccination ne protège pas contre tous les types de HPV, elle réduit considérablement le risque de lésions précancéreuses.

2. Associer vaccination et dépistage

Même vaccinées, les femmes doivent participer au dépistage régulier, car la vaccination ne couvre pas tous les types de papillomavirus.

En savoir plus sur le cancer du col de l’utérus : 

👉 ameli.fr - Prévention sur le cancer du col de l'utérus